Investir dans une installation photovoltaïque ne se limite pas à produire de l’électricité verte : il s’agit aussi d’un projet financier dont la rentabilité doit être évaluée. Parmi les indicateurs les plus pertinents, le taux de rendement interne (TRI) occupe une place centrale. Ce critère financier permet de comparer un investissement solaire avec d’autres placements et d’anticiper le temps nécessaire pour que le projet devienne réellement profitable.
1. Qu’est-ce que le taux de rendement interne (TRI) ?
Le TRI est un indicateur financier exprimé en pourcentage. Il correspond au taux d’actualisation qui rend la valeur actuelle nette (VAN) d’un projet égale à zéro. Concrètement, c’est le taux de rentabilité qu’un investisseur peut espérer obtenir sur la durée de vie de son projet.
- Si le TRI est supérieur au coût du capital ou au taux d’intérêt bancaire, l’investissement est considéré comme rentable.
- Si le TRI est inférieur, l’opération est moins intéressante sur le plan financier.
2. Comment calculer le TRI d’un projet photovoltaïque ?
Pour déterminer le TRI, on prend en compte :
- Le coût initial de l’installation (achat, pose, raccordement).
- Les flux financiers positifs : économies sur la facture, revenus issus de la revente d’électricité, subventions éventuelles.
- Les coûts d’exploitation et de maintenance.
- La durée de vie estimée du projet (souvent 20 à 25 ans).
Le calcul s’effectue grâce à un modèle financier qui projette année par année les flux de trésorerie, puis détermine le taux qui équilibre la VAN à zéro. Des logiciels spécialisés ou un tableur (Excel, par exemple) permettent de l’obtenir rapidement.
3. Quels facteurs influencent le TRI dans le solaire ?
Le rendement d’un projet photovoltaïque dépend de plusieurs paramètres :
- L’ensoleillement local : plus la région bénéficie d’ensoleillement, plus les revenus sont élevés.
- Le prix de l’électricité : l’augmentation des tarifs renforce la valeur des économies réalisées.
- Les aides et incitations fiscales : primes à l’autoconsommation, tarif de rachat garanti.
- La qualité de l’installation : panneaux performants, onduleurs fiables, faible coût de maintenance.
Ces facteurs combinés déterminent le TRI réel et donc l’intérêt de l’investissemen
4. Le TRI comme outil de comparaison et de décision
L’avantage principal du TRI est de permettre une comparaison avec d’autres placements financiers : assurance-vie, obligations, immobilier locatif, etc. Par exemple, un TRI de 6 à 8 % sur une installation photovoltaïque est compétitif par rapport à certains investissements classiques. Le TRI aide aussi les banques à évaluer la solidité d’un projet et peut faciliter l’obtention d’un financement.
Exemple chiffré : TRI d’une installation photovoltaïque
- Puissance installée : 6 kWc
- Coût initial : 12 000 €
- Production annuelle : 6 600 kWh
- Autoconsommation (60 %) = 792 €/an d’économies
- Revente (40 %) = 343 €/an de revenus
- Autoconsommation (60 %) = 792 €/an d’économies
- Recettes annuelles brutes : 1 135 €
- Maintenance : –150 €/an
- Flux net annuel : 985 €
👉 Sur 20 ans, le projet rapporte environ 19 700 € nets, soit un TRI proche de 7 %.
Ce rendement se compare favorablement à l’immobilier locatif ou aux placements classiques, tout en offrant un bénéfice écologique durable.
Le taux de rendement interne (TRI) est un outil incontournable pour mesurer la rentabilité d’un projet photovoltaïque. En intégrant l’ensemble des coûts et des bénéfices sur la durée de vie de l’installation, il permet à l’investisseur de juger si le projet est financièrement viable et compétitif. Bien au-delà de l’engagement écologique, le solaire devient ainsi un véritable choix stratégique d’investissement.